Antoine Masurel

Antoine Masurel

Antoine Masurel

Le 7 avril dernier, Antoine Masurel nous quittait au terme d’une vie exemplaire.
Né dans le Nord en 1912, et ainsi que devait le rappeler un de ses fils : il a parcouru le monde dès son plus jeune âge, enfant en Argentine en 1921, pour les affaires de sa famille, la laine, en Afrique du Sud et en Australie à 23 ans en 1935, à une époque où voyager était encore une aventure.
Mais, quelques années plus tard, c’est à une “grande” aventure qu’il participera, et ce à partir de la Seconde Guerre mondiale. Antoine Masurel fut en effet l’un des principaux animateurs du réseau de résistance “Phratrie”, qui, pour le compte du BCRA (Bureau central de renseignement et d’action), les services secrets gaullistes, organise, notamment dans le Sud de la France, des évasions, des actions de renseignement et des coups de main contre l’occupant… Arrêté et torturé par la Gestapo en mai 1944, interné à Fresnes, il sera libéré par les forces alliées et françaises. Il a été fait Compagnon de la Libération le 19 octobre 1945. Il est commandeur de la Légion d’honneur, également titulaire de la croix de guerre, la médaille de la Résistance, Member of the British Empire, officier de la couronne et croix de guerre belge. Ce palmarès se passe de commentaires.
Ayant repris dès 1946 ses activités dans les affaires, il se remit à sillonner le monde, États-Unis, Japon, Europe…
Puis, en 1958, revenu depuis quelques années dans le Nord, notre berceau familial, il a soutenu à fond l’action du général de Gaulle au moment de son retour aux affaires de la France, et, pendant toute cette période, il a repris du service pour le compte du Général pour accompagner, à son niveau, l’œuvre politique du seul homme d’État pour qui il ait eu une profonde vénération.
Une vie exemplaire, consacrée aux siens, à ses semblables, à la France.
À son épouse, ses enfants et petits-enfants qui l’ont entouré jusqu’à son dernier souffle de leur profonde affection, ses camarades de la France Libre, de la Résistance lui expriment toute leur tristesse.

Extrait de la Revue de la France Libre, n° 272, 4e trimestre 1990.