Louis Faurichon de la Bardonnie

Louis Faurichon de la Bardonnie

Louis Faurichon de la Bardonnie

Louis Faurichon de la Bardonnie (RFL).

Louis Faurichon de la Bardonnie, commandeur dans l’ordre de la Légion d’honneur, croix de guerre 1939-1945 avec palmes, médaille de la Résistance avec rosette, FFL-CVR, est décédé le 2 juillet 1987 à Laroque Saint-Antoine-le-Breuille – 24230 Velines.
« Ardent patriote, blessé, trois fois cité, combattant volontaire de la première heure (neuf enfants) père de famille nombreuse a, de sa propre initiative, pris contact dès août 1940 avec le général de Gaulle pour jeter les bases de l’organisation qui, par la suite, est devenue le réseau CND-Castille.
A été le premier agent de la Résistance française ayant un poste émetteur qui, durant six mois, a été l’unique liaison radio avec Londres.
Arrêté et interné par Vichy en 1941, a été mis en liberté provisoire (faute de preuves) après quatre mois d’une dure détention durant laquelle il n’a cessé d’être un exemple pour ses camarades.
Reprit immédiatement son activité.
Arrêté de nouveau, par les Allemands en 1944, alors que sa tête était mise à prix (un million), ne dut son salut qu’à une audacieuse évasion après avoir étranglé son gardien et ne cessa de continuer la lutte, portant les plus rudes coups à l’ennemi par la valeur exceptionnelle de ses renseignements et l’audace de ses sabotages.
Après le débarquement, a rejoint par ordre les FFI du Lot où il combattit les armes à la main et fut blessé au cours d’un violent engagement.
Très belle figure de résistant, incomparablement brave, ardent, dynamique et efficace qui a bien mérité de son pays. »…
« C’est justement pour conserver (et conserver à nos enfants) le droit de demeurer différents et non asservis dans une uniformité dictatoriale à chemises brunes, noires, bleues ou rouges, dans une uniformité policière à croix gammée, à francisque, à faisceaux, que nous avons combattu volontairement.
Aucun d’entre nous n’a répondu à un quelconque ordre de mobilisation ; bien au contraire, nous avions ipso facto contre nous le puissant dispositif allemand et, pire, l’ensemble de l’État vichyssois ; avec en sus la milice ; spécialement créée pour nous combattre… et Dieu sait qu’elle le fit bien !
Je vais même plus loin : nous n’étions pas des engagés volontaires, mais bien « des volontaires engagés »… c’est pourquoi nous ne nous considérons pas comme démobilisés et que nous avons le devoir de léguer l’esprit de la résistance. »

Résistance France, n° 3, 1987 (ANCVR)

Extrait de la Revue de la France Libre, n° 261, 1er trimestre 1988.