
Evasion du Maroc, par Georges Perrin

Des mécaniciens se sont affairés et ont réussi la performance d’en mettre 12 en état de marche ; le 22 mai, nous réussissons à décoller cette ferraille et le départ se fait le 24. Seuls quatre équipages arrivent à Meknès, puis Oran, puis Alger où, à mon tour, je tombe en panne. Réparations, puis tentative de départ le 6 juin. Privé d’un moteur au départ, je réussis à faire un tour de piste et à reposer l’avion en catastrophe sur une roue seulement, l’autre refusant toute manœuvre. Grosse performance sur un Bloch 210. Je commence à penser « sabotage ».

Les cent premiers mètres faits, nous nous sentons mieux ; je prends les commandes au poste de pilotage gauche, Blaize à droite. Un seul moteur était parti, nous réussissons à démarrer l’autre et nous fonçons vers l’extrémité de la piste.