Ève Curie : une intellectuelle refusant la défaite

Ève Curie : une intellectuelle refusant la défaite

eve_curieÈve Curie est née le 6 décembre 1904 à Paris. Fille de Marie Curie, à qui elle a consacré une biographie à succès, et pianiste de renommée internationale, elle embarque à Bordeaux, en juin 1940, avec d’autres réfugiés sur le cargo britannique Madura. Elle arrive le 21 juin 1940 à Falmouth, déterminée à continuer la lutte. S’engageant dans la France Libre, elle propose sa plume et sa voix dans la presse, à la radio et pour des conférences. En réaction, le gouvernement de Vichy lui retire par décret la nationalité française. Elle rejoint les États-Unis en 1941 pour y assurer la propagande de la France Libre, elle devient correspondante pour le Herald Tribune Syndicate et Allied Newpaper et se rend sur tous les fronts, en Libye, en Russie, en Birmanie et en Chine.
En 1943, elle publie Journey among warriors (Voyage parmi les guerriers, 1944) une chronique de ses voyages.
Revenue en Angleterre, elle s’engage dans le corps des volontaires féminines de la France Combattante et devient ambulancière sur le front d’Italie. Le général Brosset l’engage avec le grade de lieutenant à l’état-major de la 1re division française libre. C’est ainsi qu’elle participe à la jonction de la 1re DFL et de la 2e DB, le 12 septembre 1944.
Le général de Gaulle lui rend hommage dans le discours qu’il prononce le 30 octobre 1943 à Alger et le 23 novembre suivant, lui écrit: «Je n’oublie pas combien votre attitude, dès le début, a été courageuse et je vous félicite de ce que vous continuez à faire en ce moment».

Pour aller plus loin :

Ève curie, Voyage parmi les guerriers, éditions de la Maison française, New York, 1944, Flammarion, Paris, 1946.
Ève curie, « Appel au bon sens », in Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Ici Londres, 1940-1944. Les voix de la liberté, tome I, Documentation française, 1975-1977, p. 40.