La France au combat, de l’Appel du 18 juin à la victoire

La France au combat, de l’Appel du 18 juin à la victoire

La France au combat, de l’Appel du 18 juin à la victoire

couverture france au combat

Les raisons de cet ouvrage

Depuis la cruelle défaite de notre pays en 1940 et l’Appel du général de Gaulle, la France a vécu, jusqu’à la victoire, une des périodes les plus exceptionnelles de son histoire. Nous avions le devoir d’en transmettre le souvenir intact à nos descendants car les combats menés par ceux qui refusèrent la défaite furent patriotiques, généreux, courageux et exemplaires. Certains, pourtant essentiels, par un long et inéluctable processus, ont malheureusement été, de fait, progressivement éclipsés au détriment de la réalité historique.

L’origine remonte à la libération du territoire. Au fur et à mesure du recul de l’ennemi, les journaux clandestins qui avaient souvent exigé de l’héroïsme pour leur parution, prenaient légitimement la place de la presse collaboratrice. De quoi parlaient-ils principalement ? Quels combats exaltaient-ils très naturellement ? Ceux qu’ils avaient connus, ceux de la clandestinité et des maquis, d’autant plus que, enracinés localement, chaque région de France y était sensible.

Depuis la cruelle défaite de notre pays en 1940 et l’Appel du général de Gaulle, la France a vécu, jusqu’à la victoire, une des périodes les plus exceptionnelles de son histoire. Nous avions le devoir d’en transmettre le souvenir intact à nos descendants car les combats menés par ceux qui refusèrent la défaite furent patriotiques, généreux, courageux et exemplaires. Certains, pourtant essentiels, par un long et inéluctable processus, ont malheureusement été, de fait, progressivement éclipsés au détriment de la réalité historique.

L’origine remonte à la libération du territoire. Au fur et à mesure du recul de l’ennemi, les journaux clandestins qui avaient souvent exigé de l’héroïsme pour leur parution, prenaient légitimement la place de la presse collaboratrice. De quoi parlaient-ils principalement ? Quels combats exaltaient-ils très naturellement ? Ceux qu’ils avaient connus, ceux de la clandestinité et des maquis, d’autant plus que, enracinés localement, chaque région de France y était sensible.

De gauche à droite Max Gallo, Georges Caïtucoli, Jean-François Muracciole et François Broche.

fac photo 1

Les Français Libres avaient au contraire livré leurs combats, en terres lointaines souvent inconnues. Ils avaient donné leur vie dans les cieux d’Angleterre, de Libye, de Russie, sur tous les océans et sur terre, en Cyrénaïque, Tripolitaine, Fezzan, Tunisie, Italie, France et pour finir en Allemagne et même en Hollande.

Dès la libération du territoire, il y a eu disproportion entre la place donnée aux combats des uns et des autres. Deux unités de la France Libre ont échappé au manque de médiatisation. L’une est le groupe d’aviation “Normandie Niemen” qui, ayant combattu en Russie, a été adopté par toute la presse communiste dont le tirage était, à l’époque, considérable. Aujourd’hui, en France, et nous en sommes heureux, tout le monde connaît le Normandie-Niemen, mais personne ne connaît “Alsace”, “Bretagne”, “Île-de-France”, “Lorraine”, etc… qui se sont illustrés sur tous les fronts avec autant de succès et de pertes que leurs camarades qui ont rejoint le front russe à la demande du général de Gaulle. L’autre unité est la 2ème DB, parce qu’elle a libéré Paris avec les Forces de l’Intérieur. Elle bénéficie ainsi de fait, et très légitimement, chaque année de cérémonies de grande ampleur pour rappeler l’événement dont la portée a été considérable et nous en sommes aussi très heureux.

Par contre, personne ne connaît la 1ère DFL, la Division emblématique de la France Libre qui s’est battue partout, acceptant loin de tout et de tous, tous les sacrifices. Ce fut dès l’automne 1940, à Sidi Barani où un bataillon de Français Libre se battit avec les Britanniques pour reprendre cette place forte aux Italiens, puis dès le printemps 1941, en Erythrée, où Monclar et ses 1 200 hommes remporteront, avec nos alliés, une formidable victoire se terminant par la capitulation à Massaoua de 14 000 hommes des troupes de Mussolini. Ce fut la Syrie où ils perdirent tant des leurs, dans un cruel combat fratricide avec les Vichystes, Bir Hakeim symbole d’héroïsme, la Tunisie, l’Italie avec le corps expéditionnaire. Enfin ce fut, le débarquement de Provence avec la 1ère Armée. Après des années de combats à l’extérieur, la 1ère DFL avec, à sa tête, le général Brosset, retrouvait la France pour combattre jusqu’à Strasbourg où certains de ses bataillons livrèrent un combat héroïque pour empêcher les Allemands de reprendre la ville conquise par les hommes de Leclerc. Tout le monde connaît la 2ème DB. Personne ne connaît la 1ère DFL.

Nos marins ont été engagés sur tous les océans avec nos alliés. Ils ont combattu à bord de leurs contre-Torpilleurs, leurs corvettes (dont l’Aconit qui le 11 mars coulera deux U-Boote ennemis), leurs sous-marins, leurs vedettes lance-torpilles, mais aussi d’une façon aussi courageuse, qu’anonyme à bord de leurs navires de la marine marchande qui ont sillonné les mers, infestées de sous-marins allemands, pour assurer le transport des armements, équipements, ravitaillements nécessaires aux troupes alliées, en subissant, hélas, des pertes tragiques. Eux plus que d’autres sont totalement ignorés.

Les Parachutistes de la France Libre, intégrés au « Special Air Service » Britannique se sont illustrés dans toutes les opérations menées en Cyrénaïque, en Libye, en Crête, en Tunisie, en Italie, avant de combattre pour la libération du territoire, en Bretagne d’abord et dans de nombreuses régions de France ensuite. Ils termineront leur périple dans les Ardennes en décembre 1944 et en Hollande, au printemps 1945, où ils perdront leurs derniers camarades. Leur drapeau est le plus décoré de la guerre. Personne ne sait pourquoi.

Soixante ans après ces combats qui ont permis au général de Gaulle de prétendre que la France, n’ayant jamais quitté le combat, devait siéger à la table des vainqueurs, l’Education nationale les a fait disparaître de l’enseignement. Les médias s’en désintéressant, par la force des choses, nos enfants n’ont plus aujourd’hui connaissance que du combat de nos camarades de la résistance intérieure, souvent glorieux, mais qui n’impliquait pas, l’oubli de celui livré par ceux qui se battaient avec une croix de Lorraine sur leur battle dress. C’est pour tenter d’endiguer ce processus qui aboutit à ne transmettre qu’une relation partielle des événements que notre pays a connu, dans un moment exceptionnel de son histoire, que « la France au combat », qui se veut ouvrage de référence a été conçu.

Pour sa réalisation, notre grande préoccupation a été de rappeler objectivement ce qui a été fait par tous, avec ou sans uniforme, depuis une défaite totale jusqu’à la victoire, pour que la France se retrouve victorieuse.

A ce titre, notre difficulté principale est venue du déroulement complexe de l’engagement des forces de l’Intérieur. Leur combat n’était pas des plus faciles à mettre chronologiquement en valeur, d’autant qu’il était très lié à l’évolution politique de ses nombreuses composantes. L’action militaire de la Résistance Intérieure en dépendait beaucoup et inversement. Dès l’adoption de notre plan de travail, notre souci a été de trouver les solutions les plus judicieuses permettant de traiter au mieux ce sujet essentiel. Choisi par les représentants de la Fondation de la Résistance au Comité scientifique, Jean-François Muracciole, agrégé d’histoire, professeur à l’Université de Montpellier, auteur d’une histoire de la Résistance en France a eu la responsabilité de traiter cette partie si importante de l’ouvrage.

fac photo 2

« La France au Combat » de l’Appel du 18 juin à la victoire est donc le seul document de référence rappelant l’engagement de tous, à l’extérieur comme sur le territoire. Il a l’ambition de laisser, pour cette période exceptionnelle et tragique, partant d’une défaite paraissant irrémédiable pour aboutir à la libération de notre Pays, un témoignage complet des combats menés sur terre, sur mer, dans les airs, comme dans la clandestinité et les maquis.

Loin des multiples ouvrages n’évoquant que partiellement et trop souvent de façon tendancieuse, ces années tragiques et glorieuses de notre histoire, La France au combat livre un récit complet et impartial des combats et des engagements de toutes les forces qui ont participé à la victoire. Nos enfants ont droit à une vérité historique non sélective, ne faisant pas disparaître de la connaissance de ce passé qui leur est due, les interventions parfois les plus essentielles, les combats parmi les plus déterminants.

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