Glossaire

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BCRA
Bureau central de renseignements et d’action de la France Libre. Un service de renseignement est mis sur pied dès juillet 1940 sous la direction du capitaine Dewavrin, alias Passy. Baptisé d’abord 2e Bureau, puis Service de renseignement en avril 1941 et Bureau central de renseignements et d’action militaire (BCRAM) en janvier 1942, il prend son nom définitif en juin 1942. à cette date, ses fonctions, jusque-là purement militaires, s’élargissent aux missions politiques en France en vue de la préparation de la Libération. Il implante de nombreux réseaux en France (la liste complète est disponible sur le site).

CFLN
Comité français de la Libération nationale. Créé le 3 juin 1943, il unit le CNF, présidé par le général de Gaulle, et les autorités d’Alger, dirigées par le général Giraud, commandant en chef civil et militaire depuis le 5 février 1943. D’abord coprésidé par les deux généraux, le CFLN est placé sous la présidence unique du général de Gaulle le 9 novembre 1943.

CNF
Comité national français. Créé le 24 septembre 1941 à Londres, le CNF est l’instance dirigeante de la France Libre. Sous la présidence du général de Gaulle, il est composé de commissaires nationaux nommés par lui et responsables devant lui. Le CNF exerce les pouvoirs exécutif et législatif, statuant par ordonnances, décrets et arrêtés publiés au Journal officiel de la France Libre.

CNR
Conseil national de la Résistance. Créé le 27 mai 1943, le CNR rassemble sous la présidence de Jean Moulin les principaux mouvements de résistance (Combat, Franc-Tireur, Libération-Sud, Libération-Nord, Front National, Ceux de la Résistance, Ceux de la Libération et l’Organisation Civile et Militaire), des délégués de partis politiques (Parti communiste, Parti socialiste, Parti radical-socialiste, Parti démocrate populaire, Alliance démocratique, Fédération républicaine) et deux confédérations syndicales (CGT et CFTC). Présidé par Georges Bidault après l’arrestation de Jean Moulin en juin 1943, le CNR élabore un programme (15 mars 1944) qui prévoit “un plan d’action immédiate contre l’oppresseur et les mesures destinées à instaurer, dès la libération du territoire, un ordre social plus juste”.

Empire
Le terme est principalement employé dans l’entre-deux-guerres, particulièrement à l’époque de l’exposition coloniale de 1931, afin de populariser l’idée coloniale en France. En juin 1940, les partisans de la poursuite de la guerre le présentent comme un recours devant la défaite de la bataille de France. Après avoir tenté en vain de rassembler les chefs militaires et les gouverneurs de l’Empire dans le refus de l’armistice, le général de Gaulle obtient à partir de juillet 1940 le ralliement de plusieurs territoires coloniaux, en premier lieu la quasi-totalité de l’Afrique équatoriale française, qui rejoint la France Libre fin août 1940 grâce à l’action du gouverneur du Tchad, Félix Eboué.


FFI

Forces françaises de l’intérieur. Créées en février 1944, les FFI rassemblent les éléments de la lutte armée des différents mouvements de Résistance intérieure. En mai 1944, de Gaulle nomme le général Koenig commandant des FFI. Évaluées à près de 100.000 hommes en juillet 1944, les FFI participent à la libération de grandes parties du territoire. Elles sont intégrées dans l’armée régulière par décret du 19 septembre 1944.


FFL

Forces françaises libres. Formées par de Gaulle au cours de l’été 1940, les FFL regroupent des troupes rapatriées de Norvège et de l’armée du Levant, rejointes par quelques soldats et civils (tels les pêcheurs de l’île de Sein) de métropole qui ont réussi à passer en Angleterre. Les FFL comprennent également une marine, les Forces navales françaises libres (FNFL), et une aviation, les Forces aériennes françaises libres (FAFL). Renforcées par des troupes de l’Empire, elles rassemblent, selon certaines estimations, jusqu’à 53.000 combattants entre 1940 et 1943. Les FFL se sont illustrées sur différents théâtres d’opération : la 1re brigade française libre du général Koenig à Bir Hakeim, la colonne Leclerc, future 2e DB, à Koufra et dans le Fezzan, le groupe de chasse Normandie-Niemen sur le front russe, les FNFL dans la bataille de l’Atlantique. La clôture des engagements dans les FFL a lieu le 31 juillet 1943.

France Libre
La France Libre naît à Londres de l’appel lancé le 18 juin 1940. Dirigée par le général de Gaulle, la France Libre unit quelques milliers de combattants et une partie de l’Empire colonial français dans le refus de la défaite et la poursuite de la guerre. Le 14 juillet 1942, la France Libre prend le nom de « France Combattante » pour tenir compte du rapprochement en cours avec la Résistance intérieure.

Gestapo
Abréviation de Geheime Staatspolizei, police secrète d’État allemande (1934-1945). Active, entre autres, dans la lutte contre les résistants.

GPRF
Gouvernement provisoire de la République française, institué et présidé à partir du 3 juin 1944 par le général de Gaulle en remplacement du CFLN.

Kempetaï
Gendarmerie japonaise (1881-1945), souvent qualifiée de “Gestapo nipponne”.

MBF
Militärbefehlshaber in Frankreich, le commandement militaire allemand en France, qui dispose sur le terrain de la Feldgendarmerie (FD), doublée d’une police secrète, la Geheime Feldpolizei (GFP).

Mouvements de résistance
Les divers mouvements (Combat, Franc-Tireur, Libération-Nord, Défense de la France, Front National, etc.) apparaissent progressivement à partir de l’automne 1940. Se chargeant de sensibiliser et d’organiser la population, ils s’opposent avant tout à l’occupant en zone nord, tandis qu’ils tournent davantage leur hostilité vers l’idéologie vichyste en zone sud. Les premiers contacts solides entre ces mouvements et la France Libre datent de la mission d’Yvon Morandat, en novembre 1941.

OVRA
Organizzazione di Vigilanza e Repressione dell’Antifascismo (“Organisation de vigilance et de répression de l’antifascisme”, en français), police politique italienne créée en 1926.


Réseaux de résistance

Organisations clandestines apparues en France occupée à partir de l’été 1940, les réseaux sont des groupements de résistance formés par des organismes britanniques, américains ou français libres (BCRA). On distingue les réseaux de renseignement, d’évasion, d’action, d’aide aux prisonniers de guerre, de sabotage et fournissent une aide précieuse aux Alliés. 266 réseaux ont été officiellement reconnus (homologués) à la Libération, regroupant environ 100 000 agents.

SAS
Special Air Service. Créé en 1941, le SAS est une unité de forces spéciales de l’armée britannique. À partir de 1942, les parachutistes français libres sont affiliés à cette unité.

Sipo-SD
Sicherheitspolizei-Sicherheistdienst, police de sûreté allemande réunissant le SD, service de sécurité du parti nazi, la Kripo, police criminelle d’État, et la Gestapo. Dès 1940, l’office central de sécurité du Reich (RHSA), créé par Heydrich, l’installe en France et en Belgique, où elle intervient dans la répression des résistants, en concurrence avec le MBF, accusé de mollesse. Son chef, le SS Karl Oberg, devient chef suprême de la police en France en mai 1942.

Wehrmacht
Le mot (“force de défense”, en français) désigne l’armée allemande de 1935 à 1945. La Wehrmacht comprend l’armée de terre (« Heer »), la marine (« Kriegsmarine ») et l’aviation (« Luftwaffe »).

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