Raoul Archer

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Raoul Archer

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Raoul Archer (1906-1994). Organisateur de l’OCM en Côte-d’Or dès 1941, il jouera en 1944 un rôle actif dans le Comité de libération départemental (RFL).

Juillet 1994, tous les anciens résistants de Côte-d’Or étaient réunis pour un ultime adieu à leur compagnon de combat, très estimé, Raoul Archer.

Dès 1940, grâce à sa couverture de commerçant très en vue, il effectue de nombreuses liaisons en région parisienne sans éveiller l’attention de ses adversaires.

Fin 1941, il devient l’organisateur de l’OCM en Côte-d’Or et, en même temps, il assure l’appui logistique de près de 2 000 maquisards de la région de Semur-en-Auxois, placés sous les ordres de son ami Henri Camp, dit Henri Bourgogne, figure admirable de la Résistance Intérieure, qui livra 13 fois combat face à l’occupant et qui trouvera une mort glorieuse à la tête de ses hommes.

En 1943, Londres (BCRA) désigne le commandant Michel Pichard comme chef du BOA local. C’est en de nombreuses occasions, avec la Résistance locale, que Raoul Archer apportera son appui au moment des parachutages ou pour l’homologation des terrains d’atterrissage.

Avec la montée en puissance de la Résistance, la répression la plus sauvage se manifeste, près de 900 arrestations sont effectuées. Fin 1943, la Résistance est décapitée en Côte-d’Or, y compris le BOA.

Interpellé à son tour, c’était inévitable, Raoul Archer, grâce à sa fine intelligence et à son sang-froid, réussit à fausser compagnie à ses futurs tortionnaires. Mais, à partir de cet instant, il devient un clandestin traqué.

Il réussit à passer à travers tous les pièges et cela ne l’empêche pas d’organiser la mise en place du CDL (Comité de libération départemental) et de synchroniser l’action libératrice très marquante en Côte-d’Or par les nombreuses colonnes ennemies qui convergent sur le secteur dijonnais et refluent vers l’est.

Sa modestie n’était pas feinte. Admirable patriote sans reproche, il est le digne exemple dont les générations futures pourront s’inspirer.

À son épouse et à sa famille, les Français Libres présentent l’expression de leur sympathie et de leurs très sincères condoléances.

Extrait de la Revue de la France Libre, n° 288, 4e trimestre 1994.