Jean Loncle

Jean Loncle

Jean Loncle

Jean Loncle, président intérimaire de la section de Rennes, nous a quittés brutalement le 12 décembre 1990. Ses obsèques ont eu lieu en l’église de Toussaint à Rennes. La présence des nombreux amis qui emplissaient la nef de l’église, l’émotion de chacun d’entre eux, témoignaient de l’estime et de l’amicale camaraderie qu’ils avaient pour Jean Loncle. Le 19 juin 1940, Jean Loncle s’engage dans les Forces Françaises Libres. Il a 19 ans. Nommé aspirant le 1er août 1941, il est ensuite affecté au BCRA. Volontaire pour effectuer des missions en France, il suit des stages de formation dans les écoles anglaises.
Nommé sous-lieutenant le 1er juin 1942, il est parachuté dans la région de Lyon pour organiser, avec la résistance locale, les liaisons radio avec Londres. Sous les ordres de Jean Moulin, dont il est un des “radio”, il participe à la création de réseaux de renseignements et à la réception de nombreux parachutages. Il est lieutenant.
Arrêté le 20 janvier 1943 par le service de radio-détection allemand à Annecy, il est remis à la Gestapo, dont il subira pendant trois jours et trois nuits les interrogatoires.
Remis aux Italiens et incarcéré à Turin, il passe quatorze mois en cellule pour comparaître devant le tribunal spécial pour la défense de l’État italien qui siège à Parme.
Livré aux Allemands, il est déporté à Mauthausen et affecté au commando “Loibl-Pass” pour la construction d’un tunnel à la frontière de l’Autriche et de la Yougoslavie.
Le 8 mai 1945, il est libéré par la Résistance yougoslave.
Il s’engage aussitôt dans la brigade “France-Liberté” de l’armée yougoslave et participe jusqu’au 21 juin à la recherche des “SS” réfugiés dans la montagne.
Rapatrié en France, il sera démobilisé le 25 octobre 1945.
Jean Loncle était titulaire de la médaille de la Résistance française (avec rosette), de la médaille de la Libération yougoslave, etc.
Président de l’association départementale des CVR, secrétaire adjoint du comité de coordination des Mouvements de la Résistance en Ille-et-Vilaine, président du comité de gestion de la Maison du Combattant à Rennes, l’absence de J. Loncle sera durement ressentie dans les milieux de la Résistance du département, comme au soin de la section des Français Libres de Rennes.
À Mme Loncle, son épouse, à ses enfants et ses petits-enfants, nous renouvelons nos sincères condoléances, l’expression de notre sympathie et de notre amicale solidarité.

Ses camarades de la section de Rennes

Extrait de la Revue de la France Libre, n° 273, 1er trimestre 1991.