André Pottel
André Émile POTTEL
Né le 19 décembre 1915 à Beaugency (45)
Engagé dans les Forces Aériennes Françaises Libres
Matricule FAFL 30.457
“Disparaît en mer du Nord” le 19 octobre 1943 au large de l’Écosse
Pilote au groupe de chasse GC2 “Île de France”
“Mort pour la France” à l’âge de 27 ans
LE CONTEXTE AVANT SA DISPARITION
André POTTEL est incorporé pour son service militaire dans un régiment d’artillerie en 1935. Lorsque la France entre en guerre en septembre 1939, il est mobilisé. Spécialisé dans les transmissions, il est affecté au 103e régiment d’artillerie. Blessé en mai 1940 durant la campagne de France dans les Ardennes, il est transporté en Bretagne, à l’Hôpital de Lamballe, pour être soigné.
Face à l’avancée fulgurante des troupes allemandes, André décide de quitter l’hôpital, malgré une jambe dans le plâtre, et prend la direction de Brest. Il réussit à être évacué vers la Grande-Bretagne juste avant l’arrivée des Allemands le 19 juin.
À son arrivée en Angleterre, il est transféré à l’hôpital de Stoke-on-Trent, où il est admis le 22 juin. À sa sortie trois mois plus tard, il décide de répondre à l’Appel du général de GAULLE et s’engage dans les FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres). À cette occasion il demande à prendre comme nom d’emprunt celui de “John FIEL”.
Candidat pilote, il va débuter sa formation dans les écoles de la RAF (Royal Air Force). Dix-huit mois plus tard, il est breveté pilote de chasse et termine sa formation dans une unité d’entraînement opérationnel au n° 52 OTU (Operational Training Unit) de Aston-down. Sept semaines plus tard, le 17 juin 1942, il est affecté en unité opérationnelle au “93 Squadron”, installé sur l’île de Man.
En septembre 1942, il rejoint le groupe de chasse GC2 “Île de France”, devenu le “340 Free French Squadron” de la RAF.
Le “340” est installé en Écosse sur la base RAF de Drem, située à 30 km à l’est d’Édimbourg. Il est équipé d’avions de chasse “Spitfire Mk.Vb”. Les pilotes appartiennent tous aux Forces françaises libres sous les ordres du capitaine Squadron Leader Bernard DUPÉRIER.
Le 19 octobre, trois semaines après son arrivée, André POTTEL est désigné pour participer à un exercice, une simulation de l’attaque de la base.
Il ne le sait pas… ce sera son dernier vol.
SON DERNIER VOL
Mardi 19 octobre 1943, le mauvais temps persiste depuis plusieurs jours. Aucune opération est prévue pour le groupe “Île de France”. Après un début de matinée pluvieux, le ciel finit par s’éclaircir.
Un exercice d’attaque en piqué de la base est organisé avec interception. L’adjudant POTTEL va y participer.
Il est 10h30 lorsque le groupe décolle du terrain de Drem. André est aux commandes de son “Spitfire Mk.Vb –GW- (BL991)”.
Au cours de l’exercice, il signale rencontrer des ennuis avec son moteur alors qu’il se trouve à très basse altitude au-dessus de la mer, à environ 1500 m l’est de l’île de “Bass-Rock”.
À cette altitude, le crash est inévitable, l’avion percute la mer et disparaît immédiatement, laissant apparaître, quelques instants plus tard, une large tache d’huile à 5 km au nord-est de “Bass-Rock”, près de l’île de May.
Aussitôt, une opération de sauvetage est organisée. Un hydravion “Walrus” et un avion “Anson” sont envoyés sur zone. Malheureusement, aucune trace du pilote ne sera observée.
L’adjudant André POTTEL sera officiellement déclaré “porté disparu”.
Il était âgé de 27 ans et totalisait 400 h de vol, dont 45 h de vol de guerre.
Son corps n’a jamais été retrouvé.
Estimation du lieu de sa disparition au large de North-Berwick.
Pour en savoir davantage sur le parcours d’André Pottel, vous pouvez télécharger sa biographie complète au format PDF (prochainement disponible).