Courriers de la Maison de France

Courriers de la Maison de France

Courriers de la Maison de France

À l’île Maurice, un groupe de Mauriciens d’origine française, emmené par France Marrier d’Unienville, crée, le 21 mai 1941, la Maison de France, un « centre de renseignements, d’accueil, de bienfaisance et de propagande » comprenant une librairie, qui distribue des journaux, des périodiques, des revues et des livres « de nature à répandre et mieux faire connaître les buts des alliés », obtenus auprès d’organismes similaires à Londres, New York, Alger et en Afrique équatoriale française, un salon de lecture et un ouvroir.

Jusqu’à sa fermeture, le 12 janvier 1946, l’établissement, qui a pour gérant Maurice Vigier de Latour, envoie 41 colis offerts à des soldats et marins à l’île Maurice et dans l’outre-mer, 34 caisses et ballots de vêtements à l’association des Amis des volontaires français, offre 41 excursions à des officiers, soldats et marins alliés, expédie 81 caisses et lots de livres, brochures, revues et journaux vers l’île de La Réunion, Madagascar, les soldats mauriciens en outre-mer, et des institutions locales, distribue plus de 185 000 journaux, revues, livres et brochures, organise des concours littéraires, organise des fêtes dans ses locaux pour des œuvres de guerre, offre des prix, médailles et trophées à des jeunes Mauriciens, et distribue plus de 40 000 roupies à diverses associations. En février 1942, elle fonde un poste de secours qui effectue neuf distributions en argent et en nature à quelques 4 600 pauvres de l’île.

Enfin, il organise 44 causeries radiophoniques adressées aux Mauriciens. Ces « courriers » entretiennent leurs auditeurs des activités de la Maison de France et de l’actualité. Plusieurs d’entre eux comprennent la lecture de poèmes classiques ou inédits.

Neuvième courrier

Le poème J’ai salué la France, signé « R.A.R. », est diffusé le 16 janvier 1942. Dans ce texte, l’auteur évoque les morts de la Grande Guerre.

9e courrier

Coll. Fondation de la France Libre

Dix-huitième courrier

À l’occasion du 11 novembre 1942, le courrier est intégralement consacré au poème Debout les morts, écrit en mai 1915 par le général Jean-Paul Bruneau (2 juillet 1848 – 25 novembre 1922, Antibes), à partir de l’acte de bravoure fait par l’adjudant Péricard au sud de Verdun le 8 avril 1915. Ce poème avait été tiré à mille exemplaires de 11 pages suivies de 43 dessins hors texte, chez Paris d’Alignan en 1919.

18e courrier

Coll. Fondation de la France Libre

Vingt-troisième courrier

Le 23 avril 1943, qui correspond au vendredi saint dans le calendrier catholique, la Maison de France diffuse un autre poème du général Bruneau, Ave Maria de guerre, lu pour la première fois le vendredi saint de l’année 1916 dans une église de Paris et publié dans Vendredi saint 1916 chez Boliasse-Lebel en 1916.

23e courrier

Coll. Fondation de la France Libre

Vingt-huitième courrier

Lors de ce courrier est lu Le Plaid de Jeanne d’Arc, un poème inédit de Raoul Raffray, arpenteur-géomètre, fondateur en 1911 de la sucrerie Médine, daté du 14 juillet 1942. Dans ce poème d’inspiration catholique, l’auteur ne se contente pas d’établir un parallèle entre le général de Gaulle et Jeanne d’Arc ; il établit une filiation symbolique et mystique entre la Pucelle d’Orléans et l’homme du 18 Juin.

28e courrier

Coll. Fondation de la France Libre