Le commandant Jean Tritschler

Le commandant Jean Tritschler

Le commandant Jean Tritschler

Compagnon de la Libération

Le commandant Jean Tritschler est décédé à Brest le 16 juillet 1974.

Il a été ravi à l’affection des siens au terme d’une longue et douloureuse maladie, que ce grand soldat, malgré tout son courage, n’a pu vaincre.

Il nous quitte dans la force de l’âge, à 51 ans, après une vie bien remplie et digne de ces chevaliers du Moyen-Âge pour qui il n’était qu’un idéal… SERVIR !

Issu d’une vieille famille brestoise, il a 17 ans en 1940 quand, à la veille de passer son baccalauréat, il entend l’appel du général de Gaulle et s’embarque aussitôt avec son frère pour l’Angleterre. Là, il refuse son admission à l’École des Cadets et rejoint immédiatement les unités combattantes de la France Libre.

Il se battra successivement au Fezzan, en Tripolitaine, en Tunisie avec la Force L, puis affecté à la 1re D.F.L. il sera en Italie, au débarquement de Provence où il sera blessé.

Après l’armistice, il entre à l’École interarmes, en sort sous-lieutenant et rejoint l’Indochine avec le R.I.C.M. Plus tard il se battra encore en Algérie où il est à nouveau blessé, et enfin c’est la retraite : une retraite qui n’en est pas une, car là aussi il sert à nouveau.

Membre du bureau de la section brestoise de l’A.F.L., il est président de l’Amicale de la 1re D.F.L. Militant au sein de nombreuses associations patriotiques, il se verra confier le poste de président des sections locales de l’U.N.C. et du Souvenir Français. Il créera la section brestoise de l’U.N.C.-A.F.N.

C’est contraint et forcé par ce mal implacable, qu’il se place lui-même en retraite au terme d’une longue carrière tout entière consacrée au service de la France et de ses camarades de combat.

Lieutenant-colonel Jean Cunin
Président départemental

Extrait de la Revue de la France Libre, n° 208, novembre-décembre 1974.