Vers la lutte armée

Vers la lutte armée

Vers la lutte armée

La France Libre et son chef doivent aussi traiter et résoudre le problème le plus grave qui se soit posé depuis les débuts1_1_7_3_b_image_1 de l’action menée en France et dont la portée est décisive pour la participation des Français à la libération du pays et à la victoire des Alliés. C’est le problème de la lutte armée. Pour cela l’intérêt de la France Libre et de la Résistance intérieure était de répondre aux exigences du commandement allié.

Dans cette stratégie, le général de Gaulle suggère à Churchill le 27 octobre 1941, que, sans déclencher encore la lutte armée, on prépare “un soulèvement national au moment venu, qui devrait être coordonné avec les plans militaires futurs et être envisagé en relation avec l’action similaire menée dans d’autres pays d’Europe”. Churchill se rallie à ce plan.

Le débarquement du 8 novembre 1942 en Afrique du Nord posa de nouveaux problèmes à la France Libre. Jean Moulin saisit alors cette occasion pour faire signer par les représentants des principaux partis politiques français un message félicitant les États-Unis et la Grande-Bretagne pour le succès de l’opération, mais proclamant en même temps leur adhésion à la France Libre et à de Gaulle. À Londres, se succèdent les arrivées de personnalités représentatives des milieux politiques et des grands syndicats. Parmi elles, un ancien secrétaire d’État du gouvernement de Léon Blum apporte un message du président de la Chambre des députés et ancien chef de gouvernement, Édouard Herriot, sur lequel beaucoup de responsables américains avaient compté pour se substituer éventuellement à de Gaulle, et qui se déclare prêt à entrer “à n’importe quel moment dans un gouvernement présidé par le général de Gaulle”. De France parviennent d’innombrables témoignages montrant que la Résistance intérieure s’indigne du maintien des lois de Vichy en Afrique du Nord et considère de Gaulle comme le seul chef acceptable d’un gouvernement en guerre. Ce qu’affirme le Conseil National de la Résistance (CNR) à sa création le 27 mai 1943, sous la présidence de Jean Moulin. Il regroupe alors les cinq principaux mouvements de la Résistance intérieure.

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