Marcel Halbout

Marcel Halbout

Marcel Halbout

Nous avons le regret de faire part à nos compagnons de la mort de notre vice-président et ami Marcel Halbout décédé subitement à Rome, le 17 février. Au cours de la Première Guerre mondiale qu’il avait terminée comme aspirant Marcel Halbout avait été sérieusement blessé aux Éparges, le 29 avril 1915, dix jours après son 20e anniversaire.
Quand « Saint-Jacques » sollicita son concours en août 1940, il adhéra sans réserve à notre réseau et ses premières recrues furent sa femme et son fils Pierre.
« Chef d’un sous-réseau, dès août 1940 a pu obtenir dans des conditions périlleuses et transmettre à ses chefs des indications précieuses sur l’activité ennemie en Seine-Inférieure qui ont permis la destruction d’objectifs importants. Arrêté le 8 août 1941, a subi pendant quatre ans le calvaire des bagnes nazis. N’a accepté d’être rapatrié de Buchenwald qu’après avoir assuré l’évacuation de ses co-détenus. Remarquable figure de patriote. »
Ce texte de sa citation à l’ordre du corps d’armée, le 13 mai 1947, résume succinctement son activité patriotique. Mais elle ne s’exerçait pas qu’en temps de guerre. Son sens du devoir prenant le pas sur sa modestie, il avait accepté les fonctions de conseiller municipal de la ville de Rouen, puis de conseiller général. Toute sa vie fut consacrée au service du bien. On ne louera jamais assez son inlassable dévouement et sa souriante bonhomie malgré les épreuves répétées qu’il avait subies.
Bravant l’inclémence du temps, une foule innombrable se pressait à ses obsèques célébrées à Rouen le 26 février, en présence du préfet de la Seine-Maritime et du maire de Rouen. Notre drapeau, porté par André Visseaux, entouré de Mme Lefèvre-Duclos, Mlle Ernesty et de MM. Lucien Feltesse, Georges Lebatard et Robert Lefebvre, a rendu à Marcel Halbout un dernier hommage. En lui, la France perd un de ses meilleurs fils ; vous, notre meilleur ami.
Extrait de la Revue de la France Libre, n° 113, décembre 1958.