Fred Moore chancelier de l’ordre de la Libération

Fred Moore chancelier de l’ordre de la Libération

Fred Moore chancelier de l’ordre de la Libération

fred-moorePar décret du Président de la République en date du 11 octobre 2011, M. Fred Moore, membre du conseil de l’ordre de la Libération depuis mars 2004, est nommé chancelier de l’ordre de la Libération.

Cette nomination prend effet le 12 octobre 2011, date d’expiration du mandat de son prédécesseur.

De famille picarde, Fred Moore est né à Brest en 1920. Après des études au lycée d’Amiens et à l’École nationale d’optique de Morez (Jura), il s’engage comme volontaire en mai 1940 au bataillon de l’air 117, stationné à Chartres. Refusant la défaite, il embarque dès le 19 juin 1940 avec son jeune frère et rejoint la Grande-Bretagne.

Le 1er juillet, il signe son engagement dans les Forces aériennes françaises libres. Toutefois, titulaire du permis de conduire, il est affecté dans une compagnie du Train, avec laquelle il prend part à l’expédition de Dakar en septembre 1940. Élève officier au camp Colonna d’Ornano de Brazzaville trois mois plus tard, il en sort le 14 juillet 1941 avec le grade d’aspirant et rejoint les troupes du Levant à Beyrouth.

Affecté aux spahis marocains le 1er septembre, il passe en avril 1942 en Égypte, où son unité devient le 1er régiment de marche de spahis marocains (RMSM). Le 6 mars 1943, lors de la campagne de Tunisie, il se distingue à l’Oued Gragour, où son peloton stoppe à deux reprises des blindés ennemis supérieurs en nombre, avant de participer au sein de la force L du général Leclerc aux combats du Djebel Fadeloun.

Affecté en juillet 1943 pendant un mois et demi à la garde d’honneur du général de Gaulle, il gagne ensuite le Maroc, où la 2e DB est en cours de constitution, et embarque avec elle le 10 avril 1944 à Oran pour le Royaume-Uni.

Débarqué à Grandcamp (Normandie) le 2 août, le lieutenant Fred Moore participe à la bataille de Normandie, où il se distingue, du 15 au 29 août, en neutralisant trois canons antichars et en capturant une centaine de soldats ennemis. Le 25 août, lors de la libération de Paris, il participe à la prise de l’École militaire, avant d’être engagé, les jours suivants, dans les batailles de Dugny et du Bourget.

Durant la campagne des Vosges, il inflige d’importantes pertes à l’ennemi à Buriville, le 23 septembre. Puis, lors de la campagne d’Alsace, il se montre très actif dans la bataille de Sarrebourg, le 20 novembre, et la libération de Strasbourg, le 23.

En avril 1945, il participe à la libération de la poche de La Rochelle avant de suivre sa division en Allemagne. Il est démobilisé en avril 1946 et devient officier de réserve. Il est fait colonel honoraire le 8 avril 1982.