Charles Borel

Charles Borel

Charles Borel (DR).

Charles Aimé Joseph BOREL
né le 7 août 1915 à Montbonnot-Saint-Martin (38)

Engagé dans les Forces Aériennes Françaises Libres
Matricule FAFL 31.044
“Disparaît” le 23 août 1945 en Mer Méditerranée au large d’Alger

Radio-navigant au Groupe de Transport Aérien Militaire (T.A.M)
“Mort pour la France” à l’âge de 30 ans
Il totalisait plus de 1560h de vol.

LE CONTEXTE AVANT SA DISPARITION

Charles BOREL a fait partie des tout premiers à s’engager dans les Forces Françaises Libres en août 1940 au moment du ralliement du Moyen-Congo à la France-Libre du Général de GAULLE.

En septembre 1941, il est affecté au LAM (Lignes Aériennes Militaires) au moment de sa création à Damas en Syrie, en qualité de mécanicien-radio-naviguant sous les ordres du Colonel de MARMIER.

Dès que les forces armées d’Afrique du Nord ont accepté de rejoindre les alliés de la France-Libre en décembre 1942, le LAM, devenu par la suite TAM (Transport Aérien Militaire), s’est installé à Alger sur le terrain d’aviation de Maison-Blanche.

En 1945, devenu sous-lieutenant radio-navigant, il poursuit son activité par de nombreuses missions de vols de liaisons, il totalise désormais plus de 1500 h de vol. Il participe également à des vols d’essais après des opérations de maintenance sur les avions du Groupe.

Le 23 août 1945, le Sous-lieutenant Charles BOREL doit participer au vol d’essai d’un Lockheed-Hudson.

Il ne le sait pas…. ce sera son dernier vol.

SON DERNIER VOL

Jeudi 23 août 1945, les deux moteurs du Lockheed-Hudson C.18 F-ARTK du Groupe de Transport Aérien Militaire viennent d’être changés dans les Ateliers Industriels de l’Air de la Base Aérienne de Maison-Blanche.

Un vol d’essai doit avoir lieu et l’équipage désigné est composé du sous-lieutenant pilote André HEINZELMANN âgé de 37 ans, du sous-lieutenant mécanicien-naviguant Germain LAFFITE âgé de 41 ans et du Sous-lieutenant radio-navigant Charles BOREL.

Avec eux 4 passagers civils : Hubert GABILLET monteur radio, Joseph REMER pointeur ouvrier des ateliers, Marguerite PEREZ sténodactylo et Georges PEREZ employé aux écritures.

16h35, l’avion décolle du terrain de Maison-Blanche.

Lockheed-Hudson (DR).

17h15, le Lockheed-Hudson évolue normalement au-dessus de la baie d’Alger à une altitude de 1200m.

17h40, le pilote perd la maitrise de l’avion qui soudainement effectue une chute de plus de 500m, puis se redresse pour finir par un léger cabré. C’est à cet instant qu’une aile ou un aileron se détache. Puis l’avion tombe brusquement, percute violemment la mer et disparait dans les flots.

L’avion est tombé à 7 kilomètres au large du Cap Matifou près d’Alger. Un témoin du tragique accident, présent sur la côte, téléphone immédiatement aux autorités militaires qui déclenchent une opération de recherche et sauvetage.

L’Amirauté d’Alger envoie le remorqueur Pierre Loti et une vedette de la Marine de l’Air-Sea-Rescue-Service.

Pendant ce temps sont envoyés également quatre avions sur la zone :
– 1 avion Vickers-Warwick BV464 du Détachement du 283e Squadron de la RAF basé sur le terrain de Blida à 20 kms au sud-ouest d’Alger,
– 1 avion Dakota DC3 du 28e SAAF Squadron décollé du terrain de Maison-Blanche,
– 2 avions Air-Cobra P39 du Groupe de Chasse 1/9 “Limousin” des Forces Aériennes Françaises décollés du terrain de Réghaïa situé à 15kms à l’est d’Alger.

18h30, un second Vickers-Warwick du 283e Squadron est envoyé sur zone.

18h47, le Caudron-Goéland F-BAEP des FAFL décolle pour assister les recherches, avec comme membres d’équipage le Lieutenant Arthur PIETTRE et x GOBERT, accompagné du Lieutenant Louis VIDALON.

Une tache d’huile est repérée à la surface de l’endroit de la disparition. Autour sont récupérés quelques débris humains non identifiables, des morceaux de l’épave de l’avion et des objets appartenant au Sous-lieutenant BOREL et Monsieur REMER.

00h35, les recherches sont stoppées. Tous les passagers seront officiellement “portés disparus”.

Leurs corps ne seront jamais retrouvés.

Estimation du lieu du crash : Latitude 36°53’ N et Longitude 3°17’ E au large d’Alger, à 7 kms au nord-est du Cap Matifou.

Pour en savoir davantage sur le parcours de Charles Borel, vous pouvez télécharger sa biographie complète au format PDF.

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