
Création du « Special Air Service » (1941)
Depuis 1940, les Britanniques se battent seuls contre les Allemands et les Italiens. Les combats se livrent en Afrique du Nord et de l’Est (Erythrée, Somalie, Égypte, Tripolitaine).
Alors que la 8ème Armée britannique était en difficulté en Libye et en Égypte face à l’Afrikakorps allemand de Rommel, le lieutenant David Stirling des « Spéciales Forces » réussit à faire accepter par l’Etat-Major, l’idée d’une unité composée de petits groupes de combat de cinq à dix hommes (sticks), décidés, parfaitement équipés, capables de vivre sans secours avec leurs propres moyens et équipements. Il propose, pour affaiblir l’ennemi, de les infiltrer profondément à l’intérieur des lignes pour y attaquer et détruire des objectifs importants, tels les avions de combat stationnés sur les aérodromes.
Premiers raids
La première mission fut effectuée, fin novembre 1941, sur l’aérodrome de Tamet, à près de 100 kilomètres derrière les lignes, 24 avions de combat furent détruits par Paddy Maine et quatre hommes en plaçant dans chacun une bombe mi-explosive, mi-incendiaire.
Devant l’ampleur de ces succès l’Etat Major, d’abord réticent devient enthousiaste et demande la multiplication des raids, ce qui exige de nouveaux effectifs. Dans cette perspective, si les volontaires sont nombreux et de qualité, le temps d’entraînement est long. Ils ne pourront pas être opérationnels avant plusieurs mois, mais l’occasion d’un renfort va se présenter.
Création du « French Squadron » de SAS


Compte tenu de leur formation et de l’entraînement déjà effectué, il ne manque aux hommes de Bergé que l’adaptation aux raids dans le désert, sous la forme de petits groupes autonomes.
Le besoin de recrutement de David Stirling, la volonté de Georges Bergé de participer au combat firent que l’entente fut immédiate. Il ne restait à obtenir que l’accord du général de Gaulle, ce qui dans une période de vive tension politique entre le chef de la France Libre et Winston Churchill, à propos du Moyen-Orient, n’allait pas de soi. Finalement la raison et l’intérêt réciproque l’emportèrent et le 1er régiment du « Special Air Service » sera renforcé d’un « French Squadron » qui a étoffé son effectif par des volontaires engagés depuis son arrivée au Moyen Orient.
< Les Parachutistes Français Libres (1940-1941)
> Suite : Le « French Squadron » en Crète et en Libye (1942-1943)