Jean de Sibour

Jean de Sibour

Jean de Sibour (DR)

Jean Jacques Henri Blaise de SIBOUR
Né le 29 janvier 1922 à Londres

Engagé dans les Forces Aériennes Françaises Libres
Matricule FAFL 31.118
“Disparaît en Russie” le 31 août 1943 au sud-est de Smolensk

Pilote au groupe de chasse GC3 “Normandie”
“Mort pour la France” à l’âge de 21 ans

LE CONTEXTE AVANT SA DISPARITION

Jean de SIBOUR est présent à Londres lorsque la France et la Grande-Bretagne entrent en guerre en septembre 1939. À 18 ans, Jean est représentant de la firme “De Havilland” auprès de la RAF (Royal Air Force), expert en hélices.

Envoyé en Égypte, il est présent lors de la première campagne de Libye contre les forces italo-germaniques. Candidat élève-pilote, il est envoyé en Rhodésie suivre la formation au pilotage, où il obtient en juillet 1942 son brevet de pilote chasse.

En mars 1943, il s’engage au Caire dans les FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres) et se porte aussitôt volontaire pour combattre en Russie au sein du groupe de chasse “GC3 Normandie”.

De Rayak au Liban, Jean de SIBOUR va être acheminé jusqu’à Moscou avec cinq autres pilotes, Louis ASTIER, Henry FOUCAUD, Jean REY, Yves FAUROUX et Roger DENIS.

Avion de chasse russe “Yakovlev Yak 9” du “GC3” (DR).

Le 2 août 1943, ils rejoignent le “GC3 Normandie” sur le terrain de Khatenki, situé à 150 km au nord d’Orel et 200 km au sud-ouest de Moscou. Le “GC3 Normandie” est sous les ordres du commandant Pierre POUYADE et rattaché à la 303ème division aérienne de chasse du général ZAKHAROV. Jean est affecté à la 1ère escadrille sous les ordres du lieutenant Gérald LÉON.

Il débute aussitôt son entraînement sur avion de chasse russe “Yakovlev Yak 9”.

La bataille d’Ielnia débute le 27 août 1943. Les Russes ont préparé une attaque de grande envergure pour repousser les Allemands et reprendre l’initiative sur le front de l’Est.

Le 31 août 1943, Jean de SIBOUR va participer à sa 22ème mission de guerre.

Il ne le sait pas… ce sera la dernière.

SA DERNIERE MISSION

Mardi 31 août 1943, 39 sorties vont être accomplies au cours de la journée.

Dans la matinée, Roland de LA POYPE et Léo BARBIER abattent chacun un bombardier “Stuka Ju87”, un troisième est abattu par Marcel LEFEVRE en collaboration avec Joseph RISSO, deux autres sont endommagés par Didier BÉGUIN et Jacques MATHIS. LEFEVRE abat un avion de chasse “Focke-Wulf Fw190”.

Dans l’après-midi, le “GC3 Normandie” est désigné pour accompagner les avions russes dans une nouvelle mission de couverture des troupes soviétiques dans le secteur de lelnia.

“Yak 9 n°4” du GC3 “Normandie” (DR).

Jean de SIBOUR décolle aux commandes de son “Yak 9”.

Arrivé au-dessus d’lelnia, à 75 kilomètres au sud-est de Smolensk, le “GC3” rencontre l’aviation ennemie et engage le combat au-dessus de la voie ferrée Smolensk–Orel avec une centaine de bombardiers protégés par des avions de chasse.

Malgré un ennemi bien supérieur en nombre, un bombardier “Heinkel 111” est abattu par Albert DURAND. Henry FOUCAUD et Gérald LÉON abattent chacun un avion de chasse “Focke-Wulf Fw190”, un troisième est abattu en collaboration par Joseph RISSO et Jacques MATHIS, un quatrième probable par Yves FAUROUX. À court de munitions, le combat doit cesser.

De retour au terrain, quatre avions du “GC3” sont manquants. Il s’agit de celui de Paul de FORGES, d’Alexandre LAURENT, d’Yves FAUROUX et de Jean de SIBOUR. On apprend dans la soirée que FAUROUX, blessé, a dû atterrir sur un aérodrome près de Viazma. Concernant Jean de SIBOUR, aucun des pilotes ayant participé à l’action n’a pu voir ce qu’il est devenu.

Des opérations de recherches sont organisées pour tenter de retrouver la trace des pilotes. Le lendemain, Alexandre LAURENT est retrouvé. Les jours passent sans aucune nouvelle des deux autres pilotes.

Les recherches étant restées infructueuses, Jean de SIBOUR et Paul de FORGES sont déclarés “porté disparu”.

L’aspirant Jean de SIBOUR était âgé de 21 ans. Il totalisait 22 missions de guerre.

Son corps n’a jamais pu être retrouvé.

Estimation du lieu de la disparition, à 75 km au sud-est de Smolensk.

Pour en savoir davantage sur le parcours de Jean de Sibour, vous pouvez télécharger sa biographie complète au format PDF (prochainement disponible).

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